Publié le 25 Juillet 2023

Lorsque Suzanne évoque les artistes qui l’ont marqués, elle nomme Georgia O’Keeffe et Artemisia Gentileschi. Deux femmes aux tempéraments affirmés qui l’inspirent de bien des façons. Elle est fascinée par la force de caractère de l’italienne du XVIIe siècle, son audace à vouloir être peintre dans un domaine exclusivement masculin, son ambition à réussir, sa capacité à transformer la violence en réussite personnelle flamboyante. Pour Georgia O’Keeffe, c’est son travail sur le gros plan notamment qui a transformé la vision du monde de Suzanne. Cette réflexion a d’ailleurs été le sujet d’une douzaine de toiles, portant le titre de “Georgia“, évoquant des natures et exposées durant plusieurs années dans la section maternité d’un hôpital. Et la vie faisant bien les choses, Suzanne a passé un mois en résidence artistique au Ghost Ranch, le domaine privé de la peintre américaine en Arizona (2023). Georgia O’Keeffe a en effet, acheté cette vaste propriété en 1940 et en fait un lieu de ressourcement, de cicatrisation des blessures provoquées par les multiples infidélités de son mari, le photographe et galeriste, Alfred Stieglitz. Elle choisira de s’y retirer définitivement en 1949 et y travaille de façon frénétique, oubliant pistils, pétales et corolles en gros plan (symbole d’une sexualité assumée) au profit de squelettes d’animaux, de paysages désertiques, et de nouvelles teintes telles que l’ocre et le bleu.

When Suzanne talks about the artists who influenced her, she names Georgia O'Keeffe and Artemisia Gentileschi. Two women with assertive temperaments who inspire her in so many ways. She was fascinated by the strength of character of the 17th-century Italian, her audacity in wanting to be a painter in an exclusively male field, her ambition to succeed, her ability to transform violence into flamboyant personal achievement. For Georgia O'Keeffe, it was her work on close-ups that transformed Suzanne's vision of the world. In fact, this reflection was the subject of a dozen paintings bearing the title "Georgia", evoking natures and exhibited for several years in the maternity ward of a hospital. And as life goes on, Suzanne spent a month in artistic residency at Ghost Ranch, the American painter's private home in New Mexico nestled in 21,000 acres of mountains and desert. Georgia O'Keeffe bought this vast property in 1940 and used it as a place to recharge her batteries and heal the wounds caused by the multiple infidelities of her husband, photographer, and gallery owner Alfred Stieglitz. She chose to retire there permanently in 1949 and worked frantically, forgetting pistils, petals, and close-up corollas (symbols of an assumed sexuality) in favor of animal skeletons, desert landscapes and new hues such as ochre and blue.

Voir les commentaires

Publié dans #I AM Magazine

Repost0

Publié le 20 Juillet 2023

Sous l’impulsion de David Lisnard, la Mairie de Cannes, dans le cadre de sa programmation estivale, organise depuis 2015 le Musée Éphémère du Cinéma. Cet événement culturel incontournable de l’été revient dans le Hall Méditerranée du Palais des Festivals et des Congrès pour sa huitième édition, du mardi 11 juillet au dimanche 27 août 2023.


Ouvert à tous, ce musée temporaire imaginé par la municipalité cannoise est entièrement dédié à l’univers du 7e art. Il présente cette année une exposition consacrée à une icône du cinéma français : Romy Schneider.
« Romy Schneider, l’exposition » dévoile comment la petite fiancée autrichienne est devenue une icône du cinéma français, à la fois solaire et proche, bien décidée à s’émanciper de Sissi, multipliant choix audacieux et collaborations avec les plus grands : Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger, Alain Cavalier, Henri Georges Clouzot, Joseph Losey, Claude Sautet, Costa-Gavras, Claude Chabrol, etc.
Costumes, affiches, photographies, rares archives, interviews et extraits de films racontent cette quête de travail et de liberté qui a fait de Romy Schneider une actrice en majesté, en qui toutes et tous aiment se projeter et se reconnaître.


En marge de cette exposition, la Mairie de Cannes propose :

  • Les ateliers du Musée Ephémère en partenariat avec l’association Cannes Cinéma
  • Une exposition de photographies réalisées par la famille cannoise Traverso intitulée « Romy Schneider, un mythe éternel à Cannes ».

Voir les commentaires

Publié dans #Expositions

Repost0

Publié le 20 Juillet 2023

Jusqu'au vendredi 10 novembre 2023, la Mairie de Cannes présente au musée des explorations du monde, l’exposition Chamanes. Dialogues avec l’invisible. Conçue pour un large public, cette exposition offre une immersion captivante dans l’univers mystérieux et déroutant du chamane, personnage central de nombreuses sociétés traditionnelles.


À travers un ensemble exceptionnel de 150 objets et œuvres d’art provenant d’une vingtaine de pays répartis sur les cinq continents, l’exposition propose un panorama mondial des pratiques chamaniques, en insistant sur la diversité des contextes culturels, et fait la part belle à une approche sensible du sujet. Le parcours, composé de huit salles thématiques (370 m²) est jalonné d’installations expérientielles inédites, conçues et réalisées dans le cadre de résidences d’artistes, qui contribuent à stimuler l’imaginaire du visiteur et à susciter les questionnements.


Accompagnée de documents audiovisuels, de citations et de textes didactiques, la sélection d’objets permet d’évoquer à la fois les régions phares du chamanisme (Sibérie, Arctique, Amazonie, Himalaya, Amérique du Nord) et des aires géographiques moins couramment associées à ce phénomène (Indonésie, Philippines, Australie, Kenya, Japon, Inde). Elle donne ainsi un aperçu inédit de la conception chamanique du monde, à travers la relation à l’environnement naturel et au domaine de l’invisible.
Une attention particulière est portée à la qualité du contenu didactique, de l’iconographie et des objets exposés. La rigueur du propos et la pertinence des œuvres ont été validées par un comité scientifique, composé de quatre spécialistes : François Pannier (commissaire scientifique), Charles Stépanoff (directeur d'études à l’École des hautes études en sciences sociales), David Andolfatto (docteur en archéologie) et Adrien Viel (docteur en ethnologie et réalisateur de films documentaires).

L’exposition occupe huit salles du musée, sur une surface totale d’environ 370 m2. Le visiteur est invité à y découvrir une sélection exceptionnelle de 150 objets ethnographiques et œuvres d’art provenant de 19 pays, répartis sur les cinq continents. La plupart des objets ont été utilisés ou créés par des chamanes, dans un contexte traditionnel. Certaines œuvres, d’inspiration chamanique, ont été créées par des artistes autochtones (art inuit contemporain).
Les objets et œuvres exposés sont accompagnés de textes, de citations, de reproduction de photographies qui permettent au public de s’imprégner des différents contextes culturels évoqués et d’aborder, au gré du parcours, les grands thèmes suivants :

  • qu’est-ce qu’un chamane ?
  • comment devient-on chamane ?
  • communiquer avec les esprits
  • la relation aux autres espèces
  • la panoplie du chamane
  • maladie, guérison et mort
  • un aperçu de l’invisible

     

Voir les commentaires

Publié dans #Expositions

Repost0