I AM Magazine N° 8
Publié le 8 Avril 2023
Même si Scott s’est détaché de ces maîtres, son sculpteur préféré et auquel il fait régulièrement référence, est le roumain Constantin Brancusi (I AM Magazine lui a consacré un article de fond dans son édition n°2). Mais Scott avoue aussi un intérêt stylistique pour les créations datant de plus loin dans le temps : les idoles cycladiques. Elles sont apparues vers 4500 ans avant JC. On distingue trois phases dont les représentatives sont
- le cycladique ancien I où les figurines sont schématisées et en forme dit de violon
- le cycladique ancien II où les figurines ont la tête un peu inclinée en arrière et les bras croisés pour une partie ou de type dit spedos où seule la tête est représentée (tête très épurée avec un nez de forme triangulaire).
Cette épuration des lignes et des courbes se retrouvent dans l’œuvre de Scott. Par exemple Cetacean et Cycladic head, exposées au salon des Indépendants au Grand Palais (Mars 2020) : on devine la queue d’une baleine très facilement sans que l’animal soit présenté dans son intégralité, ou bien un visage très stylisé dont le nez est présenté par une arête. La suggestion plutôt que la représentation figurative.
Scott apprécie également l’œuvre de Rodin, de Degas, d’Arp ou d’Archipenko dont certaines œuvres sont toutes aussi stylisées que les idoles cycladiques. C’est d’ailleurs la ligne qui inspire Scott, notamment les lignes de son épouse Cynthia, sa muse et sa partenaire comme il aime à la définir. Cynthia est danseuse moderne et est son plus précieux modèle depuis 1985. Il a su capter la grâce et la fluidité de ses mouvements, et ainsi réaliser une série intitulée Human Landscape. Il a retranscrit les mouvements, les courbes, l’essentiel d’un instant dans des œuvres telles que Reclining Venus (Penseur), The Pod ou bien encore dans Rayon de Lumière. Ici, simplicité, épuration suggestion sont les maîtres mots pour qualifier son œuvre, qui par certains côtés rappellent les visages improbables d’André Derouin.
Scott Kling's educational background includes the Cincinnati Art Academy, Walter Driesbach Studio, Sarah Laurence College, and the Arts Student League in New York, where he still studies today. To perfect his mastery, he joined two artist residencies, both in Pietrasanta, Italy: Studio La Polveriera and Penalta Hamlet Studio. At the same time, and thanks to Grace Knowlton, sculptor and photographer, he set up a studio in the grounds of her house in Snedens Landing. Following the death of this artist, his studio moved to Tappan (NY State).
Even though Scott Kling has detached himself from these masters, his favorite sculptor, and one to whom he regularly refers, is the Romanian Constantin Brancusi (I AM Magazine devoted a feature article to him in its issue #2). But he also admits to a stylistic interest in creations dating further back in time: the Cycladic idols. They appeared around 4500 years BC. Three phases can be distinguished, the most representative of which are :
- the ancient Cycladic I where the figurines are schematized and, in the shape, said of violin
- the ancient Cycladic II where the figurines have the head a little inclined backwards and the arms crossed for a part or of type known as spedos where only the head is represented (very purified head with a nose of triangular form).
This purity of lines and curves can be found in the work of Scott Kling. For example, Cetacean and Cycladic head, exhibited at the Salon des Indépendants at the Grand Palais (March 2020): one can easily guess the tail of a whale without the animal being presented in its entirety, or a very stylized face whose nose is presented by a ridge. The suggestion rather than the figurative representation.