Publié le 30 Août 2023

Comme chaque année depuis près de quinze ans, Bénédicte Lecat, déléguée pour les Alpes-Maritimes, la Slovénie et le Canada, présente une sélection de dossiers artistiques à la haute commission des récompenses de la Société Académique Arts Sciences Lettres. Voici les résultats (article dans le prochain numéro du magazine avec pour Regard Sur, Jacqueline Morandini) :

Les hautes commissions des récompenses de la Société Académique Arts-Sciences-Lettres ont "presque" fini leurs délibérations (un seul dossier en attente) et voici les résultats :
- Médaille d'or : Audrey Traini (peinture, Canada), Dominique Lecat (poésie, France)
- Médaille de Vermeil : Doris Bouffard (sculpture, Canada), Suzanne Anan (peinture, Etats Unis), Philippe Gorce (enseignant chercheur, France)
- Médaille d'argent : Bob Clyatt (sculpture, Etats Unis), Ovila Huard (peinture, Canada), Patricia Gagic (peinture, Canada), Sylvana Aymard (peinture, France), Jacqueline Morandini (peintre, France), Kathleen Pelletier (peinture, Canada)
- Médaille d'étain : Martine Perugini (peinture, France), Cécile Guth (peinture, France), Carole St-Germain (art digital, Canada)
- Médaille de bronze : Nancy Gollobin (Sculpture, Etats Unis), Pamela Kling Takiff (photographie, Etats Unis)
Félicitations à toutes et à tous et rendez-vous le 14 octobre pour la cérémonie.
Pluie de médailles pour les Artistes de Facec International

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Récompenses

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Publié le 25 Juillet 2023

Suzanne ANAN, savoir créer sa propre voie 

Lorsque Suzanne évoque les artistes qui l’ont marqués, elle nomme Georgia O’Keeffe et Artemisia Gentileschi. Deux femmes aux tempéraments affirmés qui l’inspirent de bien des façons. Elle est fascinée par la force de caractère de l’italienne du XVIIe siècle, son audace à vouloir être peintre dans un domaine exclusivement masculin, son ambition à réussir, sa capacité à transformer la violence en réussite personnelle flamboyante. Pour Georgia O’Keeffe, c’est son travail sur le gros plan notamment qui a transformé la vision du monde de Suzanne. Cette réflexion a d’ailleurs été le sujet d’une douzaine de toiles, portant le titre de “Georgia“, évoquant des natures et exposées durant plusieurs années dans la section maternité d’un hôpital. Et la vie faisant bien les choses, Suzanne a passé un mois en résidence artistique au Ghost Ranch, le domaine privé de la peintre américaine en Arizona (2023). Georgia O’Keeffe a en effet, acheté cette vaste propriété en 1940 et en fait un lieu de ressourcement, de cicatrisation des blessures provoquées par les multiples infidélités de son mari, le photographe et galeriste, Alfred Stieglitz. Elle choisira de s’y retirer définitivement en 1949 et y travaille de façon frénétique, oubliant pistils, pétales et corolles en gros plan (symbole d’une sexualité assumée) au profit de squelettes d’animaux, de paysages désertiques, et de nouvelles teintes telles que l’ocre et le bleu.

When Suzanne talks about the artists who influenced her, she names Georgia O'Keeffe and Artemisia Gentileschi. Two women with assertive temperaments who inspire her in so many ways. She was fascinated by the strength of character of the 17th-century Italian, her audacity in wanting to be a painter in an exclusively male field, her ambition to succeed, her ability to transform violence into flamboyant personal achievement. For Georgia O'Keeffe, it was her work on close-ups that transformed Suzanne's vision of the world. In fact, this reflection was the subject of a dozen paintings bearing the title "Georgia", evoking natures and exhibited for several years in the maternity ward of a hospital. And as life goes on, Suzanne spent a month in artistic residency at Ghost Ranch, the American painter's private home in New Mexico nestled in 21,000 acres of mountains and desert. Georgia O'Keeffe bought this vast property in 1940 and used it as a place to recharge her batteries and heal the wounds caused by the multiple infidelities of her husband, photographer, and gallery owner Alfred Stieglitz. She chose to retire there permanently in 1949 and worked frantically, forgetting pistils, petals, and close-up corollas (symbols of an assumed sexuality) in favor of animal skeletons, desert landscapes and new hues such as ochre and blue.

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Publié dans #I AM Magazine

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Publié le 20 Juillet 2023

Sous l’impulsion de David Lisnard, la Mairie de Cannes, dans le cadre de sa programmation estivale, organise depuis 2015 le Musée Éphémère du Cinéma. Cet événement culturel incontournable de l’été revient dans le Hall Méditerranée du Palais des Festivals et des Congrès pour sa huitième édition, du mardi 11 juillet au dimanche 27 août 2023.


Ouvert à tous, ce musée temporaire imaginé par la municipalité cannoise est entièrement dédié à l’univers du 7e art. Il présente cette année une exposition consacrée à une icône du cinéma français : Romy Schneider.
« Romy Schneider, l’exposition » dévoile comment la petite fiancée autrichienne est devenue une icône du cinéma français, à la fois solaire et proche, bien décidée à s’émanciper de Sissi, multipliant choix audacieux et collaborations avec les plus grands : Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger, Alain Cavalier, Henri Georges Clouzot, Joseph Losey, Claude Sautet, Costa-Gavras, Claude Chabrol, etc.
Costumes, affiches, photographies, rares archives, interviews et extraits de films racontent cette quête de travail et de liberté qui a fait de Romy Schneider une actrice en majesté, en qui toutes et tous aiment se projeter et se reconnaître.


En marge de cette exposition, la Mairie de Cannes propose :

  • Les ateliers du Musée Ephémère en partenariat avec l’association Cannes Cinéma
  • Une exposition de photographies réalisées par la famille cannoise Traverso intitulée « Romy Schneider, un mythe éternel à Cannes ».

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Publié dans #Expositions

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Publié le 20 Juillet 2023

Jusqu'au vendredi 10 novembre 2023, la Mairie de Cannes présente au musée des explorations du monde, l’exposition Chamanes. Dialogues avec l’invisible. Conçue pour un large public, cette exposition offre une immersion captivante dans l’univers mystérieux et déroutant du chamane, personnage central de nombreuses sociétés traditionnelles.


À travers un ensemble exceptionnel de 150 objets et œuvres d’art provenant d’une vingtaine de pays répartis sur les cinq continents, l’exposition propose un panorama mondial des pratiques chamaniques, en insistant sur la diversité des contextes culturels, et fait la part belle à une approche sensible du sujet. Le parcours, composé de huit salles thématiques (370 m²) est jalonné d’installations expérientielles inédites, conçues et réalisées dans le cadre de résidences d’artistes, qui contribuent à stimuler l’imaginaire du visiteur et à susciter les questionnements.


Accompagnée de documents audiovisuels, de citations et de textes didactiques, la sélection d’objets permet d’évoquer à la fois les régions phares du chamanisme (Sibérie, Arctique, Amazonie, Himalaya, Amérique du Nord) et des aires géographiques moins couramment associées à ce phénomène (Indonésie, Philippines, Australie, Kenya, Japon, Inde). Elle donne ainsi un aperçu inédit de la conception chamanique du monde, à travers la relation à l’environnement naturel et au domaine de l’invisible.
Une attention particulière est portée à la qualité du contenu didactique, de l’iconographie et des objets exposés. La rigueur du propos et la pertinence des œuvres ont été validées par un comité scientifique, composé de quatre spécialistes : François Pannier (commissaire scientifique), Charles Stépanoff (directeur d'études à l’École des hautes études en sciences sociales), David Andolfatto (docteur en archéologie) et Adrien Viel (docteur en ethnologie et réalisateur de films documentaires).

L’exposition occupe huit salles du musée, sur une surface totale d’environ 370 m2. Le visiteur est invité à y découvrir une sélection exceptionnelle de 150 objets ethnographiques et œuvres d’art provenant de 19 pays, répartis sur les cinq continents. La plupart des objets ont été utilisés ou créés par des chamanes, dans un contexte traditionnel. Certaines œuvres, d’inspiration chamanique, ont été créées par des artistes autochtones (art inuit contemporain).
Les objets et œuvres exposés sont accompagnés de textes, de citations, de reproduction de photographies qui permettent au public de s’imprégner des différents contextes culturels évoqués et d’aborder, au gré du parcours, les grands thèmes suivants :

  • qu’est-ce qu’un chamane ?
  • comment devient-on chamane ?
  • communiquer avec les esprits
  • la relation aux autres espèces
  • la panoplie du chamane
  • maladie, guérison et mort
  • un aperçu de l’invisible

     

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Publié dans #Expositions

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Publié le 22 Juin 2023

Exposition du 7 juillet – 18 septembre 2023

Du vendredi 7 juillet au lundi 18 septembre 2023, la Mairie de Cannes présente à la Villa Domergue, une exposition consacrée à l’œuvre de Jean-Gabriel et Odette Domergue, couple d’artistes à l’origine de ce paradis cannois.


Les époux Domergue s’installent à Cannes dès le début des années vingt pour participer à la haute saison cannoise (l’hiver à l’époque). Ils séjournent dans la villa Canaletto à la Bocca, route de Fréjus, et partagent leur vie entre Cannes et Paris, passant six mois par an sur la côte d’Azur. Dès cette époque, leur villa était le lieu de fêtes et réjouissances exceptionnelles qui rythmaient la vie mondaine de la ville.


En 1926, le couple Domergue achète un terrain faisant partie du lotissement Isola Bella, situé sur les hauteurs de Cannes et avec l’aide des architectes Emile Molinié et Charles Nicod, ils conçoivent la maison de leurs rêves, inaugurée en 1936. Elle est élaborée avec des matériaux prélevés sur le terrain. Le jardin de la villa s’inspire d’un dessin à la sanguine d’Honoré Fragonard, représentant la villa d’Este située à Tivoli, non loin de Rome. D’une superficie de 1.5 hectare, il abrite un chemin bordé de cyprès conduisant à la villa et est peuplé de sculptures d’Odette Domergue.


Le 19 novembre 1967, Odette Domergue ouvre les portes de la villa au public pour présenter des œuvres de son époux. À sa mort le 17 novembre 1973 elle lègue la villa et son contenu à la ville de Cannes. Le legs est définitivement accepté le 22 août 1979. Depuis 2000, le couple repose dans les jardins de la villa, dans un tombeau réalisé par Odette Domergue. En 1993, la villa et ses jardins sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques.

 

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Publié le 7 Juin 2023



Pablo Picasso mourait le 8 mars 1973, laissant derrière lui une œuvre monumentale que se partageront ses enfants, ses petits-enfants et l’Etat Français. Grâce à la dation réalisée par les héritiers du peintre espagnol, sont nés notamment le Musée Picasso à Paris, le Musée Picasso à Antibes et la Fondation Picasso à Barcelone. Pour célébrer le cinquantième anniversaire de cette disparition, le Musée Picasso d’Antibes a choisi de revenir sur les dernières années de vie de l’artiste, de 1969 à 1972. Pour ce faire, 40 œuvres ont été sélectionnées et prêtées par le Musée National Picasso et des collectionneurs privés.

Cette exposition fait ainsi écho aux deux dernières expositions présentées au Palais des Papes en 1970 puis en 1973. A cette époque, le maître a lui-même choisi les œuvres qu’il souhaitait montrer, sans réel fil conducteur. Il s’agissait plutôt d’une ballade dans ses dernières créations : des grands formats aux cadrages rapprochés. Mais ces expositions ont été mal reçues par le public : au-delà du grand nombre présenté, près de 200, les peintures étaient accrochées trop près les unes des autres, et pour beaucoup ont été considérées comme crues et brutales.

Les années 70 sont marquées par les nouvelles recherches que sont les happenings, l’art conceptuel, le minimalisme. La mort en 1954 de Matisse fait dire à Picasso qu’il est le dernier représentant des grands peintres. Il craint que l’académisme disparaisse, lui qui est un grand dessinateur. De plus, il est profondément marqué par son opération de l’estomac. Elle date de 1965 mais la convalescence fut longue et douloureuse, et surtout, celui qui s’appelait le Minotaure, ce personnage fort, très sexualisé, a perdu sa libido. Il se sent diminué et il retranscrit dans ces œuvres cette perte. Les peintures sont brutales et pour certaines, très érotiques. Le phallus, symbole même de ce qu’il était, est régulièrement présent comme dans la toile intitulée Dimanche. Autre aspect important, Picasso commence à dater ses peintures, comme si l’urgence de créer passe aussi par la marque du temps à imprimer sur la toile.

L’influence espagnole est visible dans de nombreuses œuvres : les couleurs sont chaudes, vives, de vrais camaïeux de rouge et des traits jaunes symbolisant le drapeau espagnol. Et les sujets sont, dans la première salle, liés à des personnages forts, virils comme le Mousquetaire, épée, costume militaire et feutre sur la tête. Et l’on retrouve dans ces dernières œuvres tout ce qui caractérise Picasso : la composition, la lumière, la ligne, la deuxième dimension, et la maîtrise de la couleur.

La tradition étant importante, Picasso l’inclut dans plusieurs œuvres, notamment la Femme à l’oreiller. Ce nu déconstruit est à voir de loin afin de mieux percevoir la position inspirée du Bain Turc signé Ingres. Le classicisme reste vital pour l’artiste, et pourtant il montre également qu’il est capable de mélanger toutes les techniques : tachisme, amas de peinture, lavis. Il ose tout, il fait « sauter » les dernières barrières, mais évoque aussi ce qu’il a apporté à la peinture, la deuxième dimension. Un portrait est représenté de profil et de face, comme dans le Baiser datant de 1969 : Picasso est représenté de face, Jacqueline de profil, en totale soumission à son époux.

Et l’on termine par une salle de portraits où tout ce qu’il a peint, dessiné, interprété, réinterprété, est présent : la couleur, les deux dimensions, l’Espagne, la littérature. Tout ce qu’est Picasso.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Expositions

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Publié le 21 Mai 2023

Natalie Portman est une actrice connue qui pour son nouveau rôle choisit l'immersion dans la famille de Julianne Moore afin de mieux appréhender son rôle et la femme qu'elle va interpréter à l'écran. 
Julianne Moore est celle par qui le scandale est arrivé : elle a séduit un homme beaucoup plus jeune qu'elle, à peine majeur, alors qu'elle était déjà mariée et mère de quatre enfants. S'en suit une histoire tordue qui n'est pas s'en rappeler celle de Mary Kate Letourneau, institutrice américaine tomber amoureuse de son élève, avec qui elle finira par construire une nouvelle famille. Qui manipule qui ? C'est la question que l'on se pose : Julianne Moore vis-à-vis de son mari?  Natalie Portman, révélatrice des dysfonctionnements familiaux ? 
Ici, malgré la qualité d'interprétation de Julianne Moore qui retrouve pour la quatrième fois Todd Haynes et Natalie Portman, excellente dans son jeu, le film est long, lent, et l'on passe allégrement à côté de cette histoire sans réelle émotion.  

Natalie Portman is a well-known actress who, for her new role, has chosen to immerse herself in Julianne Moore's family, in order to better understand her role and the woman she will play on screen. 
Julianne Moore is the one who caused the scandal: she seduced a man much younger than herself, barely of age, when she was already married with four children. What follows is a twisted story not unlike that of Mary Kate Letourneau, an American schoolteacher who fell in love with her pupil, with whom she ended up building a new family. Who's manipulating whom? That's the question on everyone's lips: Julianne Moore in relation to her husband?  Or Natalie Portman, revealing family dysfunction? 
Here, despite the quality of Julianne Moore's performance, which reunites her with Todd Haynes for the fourth time, and Natalie Portman's excellent acting, the film is long and slow, and we happily miss out on this emotionless story.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Cinéma

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Publié le 19 Mai 2023

Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, sortie le 28 juin. A découvrir avec un grand pot de popcorn.

Présenté hors compétition, Indiana Jones a réussi son tour de force de séduire les festivaliers cannois.
L'organisation du Festival a tenu tout comme ce fut le cas pour Tom Cruise en 2022, à récompenser l'acteur qui débuta sa carrière il y a 50 ans dans American Graffiti, et lui a remis une palme d'or d'honneur. Celui qui participa à de nombreuses sagas, comme Star Wars, Indiana Jones, Blade Runner, ou Jack Ryan, a reçu ce prix avec une très grande émotion. Il a tenu à remercier l'organisation mais avant tout, nous, le public pour l'avoir suivi dans toutes ces aventures et ces choix cinématographiques. 

Pur produit d'aventure, la saga compte à son actif quatre premiers épisodes, dont le dernier fut un échec. Ici, Indiana Jones n'est plus l'homme fort et aventurier que l'on a découvert avec la quête de l'Arche d'Alliance il y a plus de 42 ans. Le professeur Jones est un homme vieillissant, bientôt à la retraite, qui a perdu beaucoup, entraîné dans une folle aventure par sa filleule qu'il n'a pas vu depuis 18 ans. Il retrouve alors son chapeau, son blouson, son fouet, son humour grinçant et embarque pour le Maroc, la Sicile, la Grèce où il combat toujours les "méchants", ici un redoutable nazi interprété par le danois, souvent abonné aux rôles d'hommes cruels, Mads Mikkelsen. Et l'on retrouve tout ce que l'on aimé dans cette saga : les rebondissements, les cascades, et merci à James Mangold pour tous ces petits clins d'oeil qu'il a fait aux inconditionnels de l'archéologue, la salle a d'ailleurs beaucoup ri et applaudi. Notamment la scène de l'interrogatoire en deepfake dans le château nazi, qui n'est pas sans rappeler celle de la Dernière Croisade. 
 

Indiana Jones and the Dial of Destiny, out June 28. To be discovered with a big pot of popcorn.

Presented out of competition, Indiana Jones succeeded in seducing Cannes festival-goers.
As was the case for Tom Cruise in 2022, the Festival organization was keen to reward the actor who began his career 50 years ago in American Graffiti, and awarded him an honorary Palme d'Or. The actor who has been involved in many sagas, including Star Wars, Indiana Jones, Blade Runner and Jack Ryan, received the award with great emotion. He thanked the organization and, above all, us, the public, for having followed him in all his adventures and cinematographic choices. 

A pure product of adventure, the saga boasts four first episodes, the last of which was a failure. Here, Indiana Jones is no longer the strong, adventurous man we discovered with the quest for the Ark of the Covenant over 42 years ago. Professor Jones is an aging man, soon to retire, who has lost a lot, drawn into a mad adventure by his goddaughter, whom he hasn't seen for 18 years. He finds his hat, his jacket, his whip, his wry sense of humor and sets off for Morocco, Sicily and Greece, where he always fights the "bad guys", in this case a fearsome Nazi played by Mads Mikkelsen, a Dane with a reputation for playing cruel men. And we find everything we love in this saga: the twists and turns, the stunts, and thanks to James Mangold for all the little winks he made to the archeologist's die-hard fans, the audience laughed and applauded. Particularly the deepfake interrogation scene in the Nazi castle, reminiscent of the one in The Last Crusade.

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Publié le 18 Mai 2023

Un trio, une mère et ses deux filles, revient sur leur terre natale qu'est la Corse, après quinze années d'absence et un départ précipité. L'occasion pour les filles de se révéler, pour la mère de donner les clés d'une vérité longtemps enfouie. Et peut-être de déconstruire pour mieux construire et se retrouver.

C'est le douzième film de la réalisatrice française, Catherine Corsini, et son troisième à concourir pour une palme d'or. Ces trois principales actrices sont touchantes de vérité, émouvantes, et justes : la mère un peu déboussolée par ces deux filles, l'aînée sage et sérieuse qui finit par se dévoiler et casser son image de fille parfaite, la seconde qui cherche à attirer l'attention en multipliant les erreurs. Mais somme toute, elle est celle qui réunit. Un dernier personnage est intégré dans ce film : les paysages enchanteurs de la Corse.

A trio, a mother and her two daughters, return to their native Corsica after a fifteen-year absence and a sudden departure. It's an opportunity for the daughters to reveal themselves, and for the mother to reveal the keys to a long-buried truth. And perhaps to deconstruct in order to better build and rediscover themselves.

This is French director Catherine Corsini's twelfth film, and her third to compete for a Palme d'Or. The three main actresses are touchingly true, moving and accurate: the mother, a little bewildered by her two daughters; the older, wise and serious daughter, who finally reveals herself and shatters her image as the perfect daughter; the younger, who tries to attract attention by making a lot of mistakes. But all in all, she's the one who brings them together. A final character is integrated into this film: the enchanting landscapes of Corsica.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 17 Mai 2023

Elle a monté les marches avec sans doute l'homme le plus controversé du moment. Maïwenn, réalisatrice et interprète de Jeanne du Barry a choisi Johnny Depp pour être son roi, Louis XV, dans un beau film tout en pudeur et en regard. 
Maïwenn narre ici la vie d'une roturière sans fortune, qui s'est élevée dans la société grâce à quelques amants bien placés, mais aussi pour sa culture et son esprit vif, sa grande beauté et son mécénat actif, finissant maîtresse officielle d'un roi de France dépressif après la mort de son épouse, Marie Leszczynska, la mère de ces 10 enfants. 
Tout y est : les intrigues d'Alcôve, les chausse-trappes, les filles malsaines et médisantes, la cour qui se prosterne à tout va, l'amour incroyable entre une fille simple et un homme dépositaire d'un pouvoir qu'il aimerait sans doute ne pas avoir certaines fois. Et l'on oublie le léger accent de l'acteur américain, pour se concentrer sur son visage et plus particulièrement ses regards.
A noter le rôle Benjamin Laverhne, interprète tout en retenu du premier valet de pied du roi, Jean-Benjamin de Laborde, et sans doute le meilleur allié de Jeanne. 

She walked up the steps with arguably the most controversial man of the moment. Maïwenn, director and main character of Jeanne du Barry, chose Johnny Depp to play her king, Louis XV, in a fine film, full of modesty and a keen eye for detail. 
Maïwenn narrates the life of a commoner without fortune, who rose in society thanks to a few well-placed lovers, but also for her culture and sharp wit, her great beauty and her active philanthropy, ending up the official mistress of a depressed French king after the death of his wife, Marie Leszczynska, the mother of his 10 children. 
It's all there: the intrigues of Alcôve, the pitfalls, the unhealthy, backbiting daughters, the court that prostrates itself at every turn, the incredible love between a simple girl and a man in possession of a power he probably wishes he didn't have at times. And we forget the American actor's slight accent, concentrating instead on his face and, more particularly, his looks.
Benjamin Laverhne plays the king's first footman, Jean-Benjamin de Laborde, in a restrained manner, and is undoubtedly Jeanne's best ally.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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