Publié le 6 Avril 2023

Le cinéma, ou 7e art, a aussi permis la naissance et la multiplication des séries télévisées. Malgré Series Mania, et la COVID, Canneseries poursuit son chemin avec succès. Du 14 au 19 avril, la sixième édition aura lieu.

Lors de la conférence de presse, Jean-Michel Arnaud, conseiller municipal délégué à la culture et président de la SEMEC (Palais des Festivals) a tenu à rappeler que ce festival est né il y a dix ans et tenait à cœur du maire. Il est à voir comme un complément au festival international du film, surtout depuis la multiplication des plateformes durant la période COVID où les actrices et acteurs, surtout les américains, basculent de l’un à l’autre sans à priori.

Alban Lewi, directeur artistique, a souligné la qualité, la quantité et la sélection pointue de cette nouvelle saison. Année 1, 150 séries avaient été proposées, avec notamment les deux premiers épisodes de l’ultime saison de Versailles en cérémonie d’ouverture. Cette année, c’est le double (300 séries) : 160 séries longues dont 10 ont été retenues, 70 séries courtes dont 10 ont été sélectionnées, ainsi que 6 séries documentaires.

Plusieurs avant-premières ont été proposées comme A small Light (disponible sur la plateforme Disney+), Cannes Confidential (avec le comédien anglais Jamie Bamber), Silo (avec Rebecca Ferguson, création Apple TV), B.R.I. (création Canal+), Liaison Fatale (avec Joshua Jackson, ou la réinterprétation du film de 1987 avec Glenn Close et Michael Douglas), ces trois dernières hors compétition.

Il faut souligner que les séries longues viennent de France (Tapie, pour Netflix avec Laurent Lafitte dans le rôle-titre), d’Afrique du Sud (Spinners), du Danemark (Prisoner), de Norvège (Power Play), des Etats Unis avec une revisite du film de Cronenberg, Faux-Semblants, avec Rachel Weisz, d’Israël avec deux séries proposées, Corduroy et Carthago, des Pays-Bas (Childhood dreams où l’histoire d’une famille sur 50 ans), du Canada (Bon matin Chuck) et de Corée (Bargain). 

Idem pour les séries courtes et documentaires : Australie, Irlande, Allemagne, Canada, Argentine, Belgique, Suède, France et Espagne. Enfin trois récompenses seront remises : Joey Soloway recevra, pour son engagement en faveur de la communauté LGBT+, le prix de l’engagement Kobini, Morfydd Clark, la Galadriel guerrière de la série Amazon Prime Les Anneaux de pouvoir, le prix Madame Figaro, et enfin, Buffy ou plutôt Sarah Michelle Gellar, sera récompensée par l’Icon Award. Elle succède ainsi à Gillian Anderson (Y-Files ou The Fall), Judith Light (Madame est Servie ou Ugly Betty), Connie Britton ( Nashville ou 9-1-1), ou bien encore Dame Diana Rigg (Chapeau Melon et Bottes de cuir ou Game of Thrones).

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Séries

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Publié le 6 Avril 2023

Doris Bouffard, Je sculpte donc je suis 

Ses pierres de prédilection sont le marbre, le calcaire de Montréal, et l’albâtre. Comme plusieurs membres de l’atelier SKULPT 303 créé par Jacques Corbeil et Suzanne Cloutier, Doris se fournit à Montréal, aux Etats Unis et en Italie. Elle trouve dans la taille et dans la pierre, plus de satisfactions : “la pierre est une matière vivante“. Ce travail à la main permet un contact plus intime avec la matière. Et Doris d’expliquer que chaque pierre ne se sculpte pas de la même façon. Ce sont elles qui imposent leur rythme, leurs âmes sont différentes et transmettent une énergie distincte selon leur dureté.

Le plus souvent, Doris choisit une pierre brute, qui, déjà par sa forme, est une source d’inspiration. Ensuite, quelques lignes sont dessinées et s’impose alors le sujet. Parfois la découverte d’une veine, d’une fissure, voir d’un fossile lui permet de trouver un équilibre entre surfaces polies et surfaces brutes. Elle écoute la matière lui parler, et s’instaure alors un dialogue méditatif entre la pierre et elle. Les mêmes gestes se répètent, encore et encore, afin de faire naître la sculpture, puis tout s’arrête, l’œuvre apparaît. Plus besoin de continuer, le visage ou le corps est né. Aujourd’hui, afin d’ajouter une mouvement complémentaire, de permettre à l’œuvre d’exister autrement, dans une autre dimension, Doris ajoute des éléments métalliques.

Most often, Doris chooses a rough stone, which, already by its shape, is a source of inspiration. Then, a few lines are drawn, and the subject is imposed. Sometimes the discovery of a vein, a crack, or even a fossil allows her to find a balance between polished and rough surfaces. She listens to the material speak to her, and a meditative dialogue between the stone and herself is established. The same gestures are repeated, again and again, to give birth to the sculpture, then everything stops, the work appears. No need to continue, the face or the body is born. Today, to add a complementary movement, to allow the work to exist differently, in another dimension, Doris adds metallic elements.

During her participation in the independent art fair (Art capital 2020), Doris brought a bronze piece called Tenderness: a perfectly smooth portrait of a child with a somewhat wrinkled hand resting on it. The audience hovered around this piece, intrigued by this double aspect finished/not finished, as the children said. This intriguing double face created a dialogue between the artist and the audience. Doris' goal was to get the viewer to look beyond the work, to read between the lines, to discover something more than just the fine lines or wrinkles of a hand. This broken aspect is intricately linked to human life: here, like a mother's hand resting lovingly on her child's face, the wrinkles mark the stigma of a life. From then on, these scars will be interpreted differently by one or the other.

 

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #I AM Magazine

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Publié le 5 Avril 2023

Zdravko Luketic, le foi en le divin

Les premières œuvres de Zdravko sont figuratives et d’une belle composition. Ces paysages sont à la fois oniriques, immatériels et spirituels et le critique d’art Mario Berdič évoque même une réalité mystique idéalisée.  Zdravko aime la couleur, ce que l’on retrouve dans toutes ces toiles, les ombres et la lumière. La toile blanche est un champ d’exploration, elle évoque des sentiments d’excitation et d’énergie. Ses sources d’inspiration sont le français Paul Gauguin et le néerlandais Vincent Van Gogh. D’ailleurs à l’image de ce dernier, il signe ces peintures de son simple nom. Comme ces deux maîtres, il éprouve le mystère du paysage : Observer un paysage et mon étincelle intérieure vibre, un peu comme un scientifique criant Euréka. Il aime également les pré impressionnistes de l’Ecole de Barbizon pour la lumière de l’aurore et de la période si particulière entre chien et loup.

Zdravko's early works are figurative and beautifully composed. These landscapes are at once dreamlike, immaterial, and spiritual, and the art critic Mario Berdič even evokes an idealized mystical reality.  Zdravko loves color, what is found in all these canvases, shadows and light. The white canvas is a field of exploration, it evokes feelings of excitement and energy. His sources of inspiration are the French Paul Gauguin and the Dutch Vincent Van Gogh. Like Vincent Van Gogh, he signs these paintings with his simple name. Like these two masters, he experiences the mystery of landscape: Observing a landscape and my inner spark vibrates, a bit like a scientist shouting Eureka. He also likes the pre-impressionists of the Barbizon School for the light of dawn and the so particular period between dog and wolf.

Zdravko also paints a series of female nudes and mother to child that he exhibits in the premises of the General Hospital of Maribor. This cycle on motherhood is closely related to divine, universal and omnipresent love, evoking his childhood but also his own parenthood. The public is won over by this novelty, but he will no longer work on this subject, one of his regrets as a painter.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #I AM Magazine

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Publié le 4 Avril 2023

Pamela Mc Dermott, la passion de l'abstraction

Afin de parfaire son éducation artistique, Pamela suit des cours de dessin et de design à l’Université Ryerson, ainsi que l’enseignement de nombreux professeurs dans divers ateliers plus techniques. Il faut signaler que la créativité a toujours existé dans sa famille : son cousin est architecte, sa belle-sœur est auteure de vitraux sur mesure et surtout, son grand-père est le créateur de la première perceuse à trépanation du cerveau avec Sir Wilder Penfield. Ses missions ne lui prenant pas la totalité de son temps, Pamela peut laisser son cerveau, ce muscle créatif agité tel qu’elle le décrit, prendre le pouvoir et la plonger dans l’abstraction et l’expérimentation.

Pour Pamela, l’abstraction est un champs d’expression difficile mais plus réfléchi. Les formes s’imbriquent, les couleurs se superposent et expriment ses pensées les plus intimes, mais aussi ses visions, ses réflexions. En effet, malgré sa formation classique en figuration et dessin architectural, Pamela trouve l’abstraction plus gratifiante car elle lui impose un défi, un puzzle à résoudre. La toile est alors la finalisation de son introspection (CF Etude en rouge ou Swing).

In order to further her artistic education, Pamela took drawing and design courses at Ryerson University, as well as teaching numerous teachers in various more technical workshops. It should be noted that creativity has always existed in her family: her cousin is an architect, her sister-in-law is an author of custom-made stained glass and most importantly, her grandfather is the creator of the first brain trepanning drill with Sir Wilder Penfield. Since her missions don't take up all her time, Pamela can let her brain, that restless creative muscle as she describes it, take over and plunge her into abstraction and experimentation.

For Pamela, abstraction is a difficult but more reflective field of expression. Shapes are intertwined, colors are superimposed and express her most intimate thoughts, but also her visions, her reflections. Indeed, despite her classical training in figurative and architectural drawing, Pamela finds abstraction more rewarding because it imposes a challenge, a puzzle to solve. The canvas is then the finalization of her introspection (CF Study in Reds or Swing).

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 3 Avril 2023

Audrey Traini au pays des merveilles

Mais attention, ces histoires ont été édulcorées. En effet, après plusieurs années de recherches, Audrey a pu constater que ces contes étaient destinés aux adultes, parce que violents et érotiques. Ils étaient racontés aux rois, reines et leurs cours afin de les distraire, et n’avaient aucune morale à retenir. Chaque peinture présente pour l’essentiel d’entre-elle, des instants importants de l’histoire évoquée : la femme de Barbe bleue, trousseau de clé en main, faisant fi des recommandations de son époux et s’apprêtant à découvrir le secret qu’il cache derrière une porte verrouillée. Il n’y a jamais de violence physique ni de trace ensanglantée, juste un soupçon d’érotisme à travers une poitrine dénudée pour tous les personnages féminins.

Audrey pousse la précision dans les moindres détails et tout y passe : architecture, décor, coiffure, bijou. Ces études approfondies des livres, nombreux et différents dans leur narrateur et pays d’origine, lui permettent de mieux appréhender ces personnages. Celui qui me paraît le plus fouillé, le plus détaillé, est le Chapelier fou. Ce personnage, issu d’Alice au pays des merveilles, a pour modèle le journaliste Jeff Mahoney : mêmes chevelure hirsute et sourcils broussailleux se retrouvent dans le portrait de la série intitulée “Alice“. Quatre tableaux composent cette série : la Reine rouge, le Thé de 5h, Alice et le Chapelier fou. Ce dernier porte une chemise à jabot, une redingote et un chapeau haut de forme faisant de lui un homme d’une rare élégance.  Si l’on prend le temps d’examiner cette peinture, on constate que des épingles à chapeau se terminant par des boutons de différentes formes, couleurs et modèles, et des cartes de jeu sont plantées dans le haut de forme. Il a également une montre à gousset rappelant le lapin blanc et la théière de la « cérémonie » du thé à laquelle participe Alice. Le tout est peint sur un fond bleu nuit duquel se détachent des éléments rappelant le conte, et notamment la Reine rouge évoquée par des feuilles rouges en forme de cœur. Son pendant féminin, Alice, présentée sur le même fond bleu et noir, tient également une tasse pour le thé, sa chevelure est parsemée de petits pétales rouge en forme de cœur.

Indeed, after several years of research, Audrey found that these stories were intended for adults, because they are violent and erotic. They were told to kings, queens and their courts in order to entertain them, and had morals to be remembered. Each painting presents, for the most part, important moments of the story evoked: Bluebeard's wife, key-chain in hand, ignoring her husband's recommendations and getting ready to discover the secret he hides behind a locked door. There is never any physical violence or bloody traces, just a hint of eroticism through a bare chest for all the female characters.

Audrey pushes precision down to the smallest detail and everything goes through it: architecture, decor, hairstyle, jewellery. These in-depth studies of the books, which are numerous and different in their narrator and country of origin, allow her to better understand these characters. The one that seems to me to be the most thorough, the most detailed, is the Mad Hatter. This character, from Alice in Wonderland, is modelled on the journalist Jeff Mahoney: the same shaggy hair and bushy eyebrows can be found in the portrait of the series entitled "Alice". Four paintings make up this series: The Red Queen, The Tea Party, Alice and the Mad Hatter. The latter wears a frilled shirt, a frock coat and a top hat making him a gentleman of rare elegance. If one takes the time to examine this painting, one can see that hat pins ending in beads of different shapes, colours and patterns, and hat size cards are planted in the top hat. He also wears a pocket watch reminiscent of the white rabbit and the teapot from the tea "ceremony" in which Alice participates, his tea pot pours into her cup when placed side by by. The whole thing is painted on a midnight blue background from which elements reminiscent of the tale stand out, notably the red Queen evoked by red heart-shaped leaves. Her feminine counterpart, Alice, presented on the same blue and black background, also holds a tea cup, her hair is strewn with small red roses and tiny petals.

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Publié le 2 Avril 2023

Christine Théry Demore, la femme en état d'art

Christine propose, à travers sa peinture, une femme sûre d’elle, ultra féminine, sans vulgarité, aux sourires éclatants. Etrangement, Christine débute une toile sans savoir où celle-ci va la mener. Elle fait son dessin, et laisse ses mains aller au gré de leurs envies. Elle a bien sûr une idée de ce qu’elle veut peindre mais elle ne sait pas comment elle va y arriver. Elle s’installe dans son atelier, mets de la musique douce, allume des bougies et laisse la transe prendre corps. Il faut comprendre que suite au décès de son fils, la spiritualité lui a permis de progresser mais aussi de l’apaiser et de laisser venir à elle ces femmes gaies, enjouées, et colorées : je pense que c’est un autre moi qui peint. La peinture lui permet de travailler un peu comme un acteur qui s’approprie un rôle : ceux-ci peuvent être si forts, qu’ils ont besoin d’un temps de repos de leur âme et de leur intellect, pour se retrouver leur être conscient.

Christine proposes, through her painting, a self-confident woman, ultra feminine, without vulgarity, with
bright smiles. Strangely, Christine starts a painting without knowing where it will lead her. She makes her
drawing, and lets her hands go according to their desires. Of course she has an idea of what she wants
to paint but she doesn’t know how she will get there. She settles down in her studio, puts on soft music,
lights candles and lets the trance take shape. You have to understand that after the death of her son, spiri-
tuality has allowed her to progress but also to calm her down and let these cheerful, playful, and colourful
women come to her: “I think it’s another me who paints”.

 

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Publié le 1 Avril 2023

André Derouin, les visages improbables

L’intérêt pour le bois durant l’enfance se transforme en passion à l’adolescence. Mais la vie professionnelle et familiale rattrape André qui met cette passion en attente jusqu’à la retraite. Et c’est en 2006, qu’il reprend le chemin des études et intègre l’atelier de Michèle Lavoie, professeure de sculpture au Centre des Arts Saidye Bronfman. Cet institut installé à Montréal, est né en 1996 et est dédié à la mémoire de Saidye Rosner Bronfman, en l’honneur de son engagement envers l’implication des jeunes dans les arts. La pierre prend définitivement le pas sur le bois.

André multiplie alors les recherches de taille, de couleur et de textures. Travailler dans son petit atelier à la maison ne lui suffit plus, André intègre en 2015 l’atelier SKÜLPT 303, crée par les sculpteurs Suzanne Cloutier, André Beaulieu et Jacques Corbeil. Dans le confort de cet atelier collectif privé, André bénéficie des conseils des sculpteurs membres mais aussi d’un espace plus vaste et d’outils plus adaptés à ses envies. D’un lieu de travail, l’atelier est aussi devenu une seconde famille : André y emmène son petit-fils afin que celui-ci, très enthousiaste à l’idée d’apprendre à tailler, découvre les joies de la sculpture.

L’intérêt pour le bois durant l’enfance se transforme en passion à l’adolescence. Mais la vie professionnelle et familiale rattrape André qui met cette passion en attente jusqu’à la retraite. Et c’est en 2006, qu’il reprend le chemin des études et intègre l’atelier de Michèle Lavoie, professeure de sculpture au Centre des Arts Saidye Bronfman. Cet institut installé à Montréal, est né en 1996 et est dédié à la mémoire de Saidye Rosner Bronfman, en l’honneur de son engagement envers l’implication des jeunes dans les arts. La pierre prend définitivement le pas sur le bois.

André multiplie alors les recherches de taille, de couleur et de textures. Travailler dans son petit atelier à la maison ne lui suffit plus, André intègre en 2015 l’atelier SKÜLPT 303, crée par les sculpteurs Suzanne Cloutier, André Beaulieu et Jacques Corbeil. Dans le confort de cet atelier collectif privé, André bénéficie des conseils des sculpteurs membres mais aussi d’un espace plus vaste et d’outils plus adaptés à ses envies. D’un lieu de travail, l’atelier est aussi devenu une seconde famille : André y emmène son petit-fils afin que celui-ci, très enthousiaste à l’idée d’apprendre à tailler, découvre les joies de la sculpture.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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