Publié le 12 Mars 2024

Ce jour, avait lieu la conférence de presse présentant la compétition officielle, les membres des différents jurys et les sériées retenues dans les différentes catégories proposées. 

Important ce festival soutenu par la ville de Cannes et par Canal plus est accessible à tous et entièrement gratuit. Toujours pointue, exigeante, et internationale, la sélection nous offre 27 séries sélectionnées parmi les 300 éligibles, venues de 19 pays : 
- 160 séries longues
- 90 séries courtes
- 60 documentaires 

Deux journées complètes seront intégralement consacrées aux scolaires avec notamment 3 épisodes de la série culte des années 80, Madame est servie (Who is the boss ?), 3 épisodes de la série documentaire consacrée à trois avocates marseillaises, Commises d'office et 5 épisodes de Ceux qui rougissent. En fil rouge de ces deux journées, les jeux olympiques avec notamment une découverte, Handball, une histoire de famille (1 épisode) en présence du handballeur Nikola Karabatic et Champions, qui permettra une rencontre avec Florent Bodin, son réalisateur, l'entraineur Ladji Doucouré, l'athlète Erwan Konaté et l'escrimeuse Sara Belzer.  

Trois séries inédites avec la fiction sud-coréenne, Wildcard avec Jason Priestley et Brocéliande, enquête en terre bretonne, avec la chanteuse Nolwenn Leroy en actrice principale. 

Les tous petits seront également choyés avec Il était une fois.... ces drôles d'objets : retour sur cette série diffusée avant 20H sur France 3 et qui nous apprenait la vie, l'histoire, etc. Cette fois-ci, l'accent sera mis sur le sport (JO oblige) et sera consacrée aux différents objets sportifs. 

Nouveauté Camping Paradis et son acteur principal, Laurent Ournac, seront présents comme le casting des séries de début de soirée : Demain nous appartient, Ici tout commence, et Plus Belle la vie.

Après le Palais des Festivals et l'Espace Miramar, c'est au tour de la Gare Maritime de rejoindre les lieux de rencontres et de présentation. Dédicaces, infos pour le public, décors de séries avec the Canapé de la série Friends et un atelier doublage ouvert le 10 avril. 

La section Documentaires a pour jury le producteur britannique Alex Boden, le podcaster Julien Cernobori et Ovide, scénariste et réalisatrice, Ovidie. Avec deux épisodes par série, elle nous propose une regard sur le monde dur, questionnant, dérangeant. 
- Dale undercover, ou la vie d'un infiltré sous couverture durant 20 ans qui déjoue les trafics la nuit et enseigne le catéchisme le jour (USA).
- Dj Medhi, made in France .
- Etre ado - teenagers (Canada) qui suit le le questionnement existentiel de 10 adolescents. 
- Hard to swallow, un "food show" américano-nigérien.
- Hidden, sur le journalisme d'investigation, tourné comme un thriller géopolitique. 

Le jury des Séries courtes, composé de Pénélope Bagieu, de Nathan Stewart-Jarett et Henriette Sleenstrup (présidente), diffusées à l'espace Miramar le 9 avril, devra choisir entre 
- How to fail as a popstar, Saint Jean du Lac & La terre appelle Mathilde (Canada) 
- Money shot (Finlande)
- Painkiller (Suède)
- Rather burn (Argentine, 1ère sélection)
- Swift Street (Australie)
- Tarot (Corée du Sud)

Compétition pour les 8 séries longues (le jury n'est pas encore connu) : 
- Dark Horse (Danemark)
- Dumsday (Norvège)
- Living on a razor's edge (1ère série brésilienne)
- Moresnet (Belgique)
- Opération Sabre (Serbo-bulgare)
- The zweiflers (Allemagne)
- This is not Sweden (Espagne)

Cinq soirées pour découvrir cinq nouvelles séries 
- le 5 avril Terminal produite par Canal+
- le 6 avril Fallout produite par Jonathan Nolan et diffusée par Prime Vidéo.
- le 7 avril Becoming Karl diffusée par Disney+
- le 8 avril Fiasco une aventure de Raphaël Valende, diffusée par Netflix
- le 10 avril, Franklin, avec Michael Douglas en Benjamin Franklin venant en France demander de l'aide à la France lors de l'insurrection américaine, diffusée sur Apple TV. 

Prix d'honneur remis 
Madame Figaro Rising Star Award : Ella Purnell
Canal+ Icon Award remis pour la première fois à un homme, Kyle MacLachlan (l'agent Dale Cooper de la série Qui a tué Laura Palmer ?, Paul Atreides dans Dune, Orson Hodges dans Desperate Housewives).

Rendez-vous le 10 avril pour découvrir Franklin et les résultats dans les différentes catégories. 

 

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Rédigé par Bénédicte Lecat

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Publié le 5 Mars 2024

Canneseries, 7e édition, revient début avril pour cinq jours de rencontres, de découvertes et d'avant-premières. Les années précédentes nous ont permis de découvrir la première saison d'Halo (avec Pablo Schreiber - deux saisons disponibles sur Paramont+), Silo avec Rebecca Ferguson (disponible sur Apple TV) ou bien encore Le tour du Monde en 80 jours avec les talentueux David Tenant et Ibrahim Koma. 9 récompenses seront remises dont la très convoitée récompense de la meilleure série. 

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Rédigé par Bénédicte Lecat

Publié dans #Séries

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Publié le 9 Février 2024

En ce début d'année 2024, Facec International sera présent au salon Art Capital - Grand Palais Ephémère, avec deux peintres canadiens, Audrey Traini et Ovila Huard et trois photographes américains, Dawn Watson, Maggie Nimkin et Daniel Hurwitz. 

Nous exposerons dans la section Salon des Indépendants qui fête cette année son 140e anniversaire. L'association a été créé en 1884 par un groupe d'artistes souhaitant pouvoir exposer plus librement. Un premier salon est organisé en mai par le groupe des Indépendants avec un certain succès public et critique. De grands noms de la peinture y participent comme Georges Seurat, Odilon Redon, Paul Signac mais aussi des peintres inconnus et plutôt médiocres. Ce salon est un échec. Sous l'égide d'Odilon Redon, un nouveau groupe se réunit et l'assemblée général dite de la fondation a lieu le 4 juin 1884. 39 ans plus tard l'association du salon des indépendants est reconnue d'utilité publique (30 mars 1923).

Retrouvez nous en B8 intérieur. 

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Rédigé par Bénédicte Lecat

Publié dans #Expositions

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Publié le 22 Novembre 2023

La Société Nationale des Beaux-arts est née en 1861 sous l’impulsion de Louis Martinet et de Théophile Gauthier, et avait pour vocation, de rendre l’art moins académique, moins dépendant des commandes publiques, et d’apprendre aux artistes à faire eux-mêmes leurs affaires. Son comité se composait d’artistes prestigieux tels que Théophile Gauthier, Eugène Delacroix, Gustave Courbet. En 1890, la société est refondée par Meissonnier qui entraîne derrière lui Puvis de Chavannes, Rodin et Carolus-Duran. La SNBA débute les expositions annuelles au Champs de Mars, qui verra les plus grands s’y précipiter comme Camille Claudel, Suzanne Valadon, ainsi que des artistes venus de tous horizons. Aujourd’hui, la SNBA continue d’accueillir des français, des japonais, des mexicains, des serbes, des slovènes, des américains, des canadiens, des coréens, des australiens, des chinois et bien d’autres. De nombreux prix et récompenses ont été attribués au cours des années comme le prix Baumel-Schwenck remis à des sculpteurs ; le prix Charles Carey-Rumsey également pour un sculpteur ; le prix Puvis de Chavannes remis à un artiste émergent. De nouveaux partenaires ont choisis de reconnaître la continuité de la SNBA : Singul’Art, la Maison du Japon, la Maison Deyrolle, l’ADAGP, Géant des Beaux-arts ou bien encore la Marine Nationale.

Après avoir été durant de longues années au Grand Palais puis au Carrousel du Louvre, le salon a trouvé un nouvel écrin en le Réfectoire des Cordeliers. Le salon s’est déroulé du 14 au 24 septembre et a été découpé en deux temps : photographies et dessins durant la première semaine, peinture sur la seconde semaine, les sculpteurs étant les plus chanceux puisqu’ils exposaient deux semaines. Facec y a présenté neuf artistes américains soient six photographes (Mikhail Baryschnikov, Cynthia Fuller, Daniel Hurwitz, Maggie Nimkin, Dawn Watson, Pamela Takiff), deux sculpteurs (Scott Kling et Nancy Gollobin) et un peintre (Lynette Shaw). Trois photographes et une peintre ont été récompensés : une médaille d’or pour Daniel Hurwitz, une mention Jean Larivière pour Pamela Takiff, également médaille de bronze ASL, une médaille de Bronze pour Dawn Watson et un prix de la fondation Taylor pour Lynette Shaw. Il est à noter que Jean Larrivière est un des derniers grands photographes français ayant appris le métier de l’image avec Chris Marker et a travaillé durant 30 ans avec Louis Vuitton pour ces campagnes publicitaires.

 

Salon de la Nationale des Beaux-arts Salon de la Nationale des Beaux-arts
Salon de la Nationale des Beaux-arts Salon de la Nationale des Beaux-arts

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Publié dans #Facec en exposition

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Publié le 22 Novembre 2023

Pour cette quatrième année, le salon s'est tenu fin août sous le soleil monégasque et sous le chapiteau accueillant le cirque. Facec a choisi de présenter des artistes américains et canadiens : 
- Suzanne Anan, peintre
- Marc Fugere, sculpteur 
- Patricia Gagic, photographe
- Daniel Hurwitz, photographe
- Pamela McDermott, peintre
- Lynette Shaw, peintre
- Pamela Takiff, photographe
- Audrey Traini, peintre

 

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Publié dans #Facec en exposition

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Publié le 10 Novembre 2023

Cannes remonte le temps à travers l’objectif de la famille Séeberger et retourne à la période insouciante des années 30. Cette famille franco-bavaroise compte cinq fils habitués de notre ville et de la Côte d’Azur. C’est sous l’impulsion de l’aîné, Jules, que leur entreprise de photographie voit le jour en 1909. Il venait alors de recevoir pour un des ses anniversaires, son premier appareil photo. Ce qui n’était qu’un passe-temps devient un métier et le goût de la photographie sera transmis à Louis et Henry, décédés respectivement en 1946 et 1956. Très vite, tout le monde s’en mêle : mère, sœur, épouse, enfants, participent à cette entreprise tant les commandes se multiplient. Publicités, cartes postales, fêtes, haute société, tout est élégance et le reflet d’une époque qui retrouve sa joie de vivre et son insouciance.

Les archives municipales vous invitent à découvrir les photographie de cette discrète famille qui a su capturer des instants de vie, des portraits de personnalités venant régulièrement retrouver la douceur de vivre de la vie cannoise. A découvrir jusqu’au 8 juin 2024.

 

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Expositions

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Publié le 10 Novembre 2023

Le peintre Belge est mis à l’honneur au Musée Picasso d’Antibes jusqu’au 7 janvier 2024. Formé au design, Yves Zurstrassen se définit malgré tout, comme un peintre autodidacte. Alors à la croisée des chemins il évoque deux chocs visuels pour définir son travail : la ligne de Jackson Pollock et la couleur de Wilhem de Kooning. Dès lors, à 23 ans, il décide de peindre l’abstraction.

Il fait le choix de répéter le motif et de fonctionner par séries : il colle des motifs découpés dans des feuilles épaisses, travaille par pochoirs qu’il créé lui-même, il pose des éléments, recule, revient pour décoller ou non ce qu’il vient de faire. Grâce à son atelier de Bruxelles, spacieux, avec une coursive à l’étage, lui permettant de voir ce qu’il peint, est baigné, grâce à une verrière, par la lumière laiteuse du Nord. Même s’il contrôle ce qu’il peint, sa gestuelle est libre, et liée à la musique, souvent du jazz ou la musique répétitive de Steve Reich, qu’il écoute lorsqu’il travaille.

Ce mélange se retrouve par exemple, dans la toile dite 13.03.12, qui mêle le travail au pochoir (il sait où il va) à un travail du geste laissé libre. Et de loin, sous le travail au pochoir, l’on distingue des visages, notamment celui de Pablo Picasso.

Travailleur rigoureux, il est à son atelier de 7h à 19h. Il cherche surtout l’intemporalité, il peut créer une œuvre, la laisser murir, y revenir, ou la détruire. Afin de laisser la lecture pleine et entière au spectateur, il ne signe pas sur la page. A noter une utilisation subtile de la couleur, permettant ainsi de mieux appréhender les séries de bleu, de rouge, de jaune et d’orange, ces derniers notamment attrapent le regard, créent de la profondeur malgré les aplats. Ce chaos organisé est une ballade esthétique dans un univers abstrait maîtrisé.

 

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 7 Novembre 2023

Le Musée de l’Orangerie s’attache à nous faire découvrir la relation professionnelle entretenue entre le peintre italien Amedeo Modigliani et son marchand, Paul Guillaume. Le peintre est installé à Paris depuis 1906 et grâce Paul Guillaume, sa carrière va connaître un certain succès. Leur histoire va durer 6 ans, entre 1914 et 1920, année du décès du peintre.

En 1906, Amedeo Modigliani s’installe à Paris. Il rencontre trois ans plus tard, un autre artiste exilé, le sculpteur roumain Constantin Brancusi. Modigliani s’initie à la sculpture et s’y consacre presque exclusivement jusqu’en 1914. Et de façon tout aussi brutale, il reprend la peinture de 1914 à 1920, produisant de nombreux œuvres, essentiellement des portraits. C’est le cœur de cette exposition qui présente les cinq peintures conservées au Musée de l’Orangerie, ainsi qu’une centaine de toiles, une dizaine de sculptures, et une cinquantaine de dessins.

C’est grâce au poète Max Jacob, que Modigliani rencontre en 1914, Paul Guillaume. Ce dernier débute en tant que marchand et pour soutenir la production de Modigliani, lui loue un atelier à Montmartre. Durant les deux années qui suivent, quatre portraits du mécène sont réalisés (1915-1916). Ce sont d’ailleurs deux d’entre eux qui débutent cette exposition : on y découvre un jeune homme, âgé de 23 ans, élégant, sûr de lui, regardant droit dans les yeux le spectateur.

Et l’on découvre l’intérêt particulier de Modigliani pour les arts africains. En effet, le peintre s’intéresse aux cultures anciennes, notamment l’art grec que l’on retrouve dans les sculptures telles que La Tête, librement inspirée de l’art cycladique. Mais aussi à l’art africain qu’il étudie depuis 1909 lorsqu’il le découvre au Musée Ethnographique de Paris. Il rejoint en cela son marchand qui mêle dans sa galerie, Art Premiers (africains et océaniens) et Art Moderne. Pour montrer cette influence, des statues issues des cultures Kota ou Fang sont mises en parallèle de portraits réalisés par Modigliani.

Les salles suivantes sont richement dotées de portraits d’intimes comme les femmes qui ont partagées la vie du peintre : l’écrivain britannique Béatrice Hastings, la femme de son deuxième marchand, Hanka Zborowska ou sa dernière compagne et mère de son unique enfant, Jeanne Hébuterne. A leurs côtés des portraits de femmes et d’hommes tels que Le jeune Apprenti, Jeune fille brune assise ou bien encore L’enfant gras. Enfin, afin de montrer tout l’intérêt de Modigliani pour la littérature, on découvre les portraits de Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire ou Max Jacob ou d’artistes comme celui de Moise Kisling.

Enfin un point important de cette exposition : la diffusion de l’œuvre de l’artiste par Paul Guillaume. A noter que toutes les œuvres présentées ont un rapport étroit avec ce dernier, qu’elles lui aient appartenu, aient été vendues par lui ou aient été commentées dans sa revue Les Arts à Paris. Grâce à cette collaboration Modigliani a été introduit sur le marché français et américain, même après sa mort en 1920, et cela jusqu’au décès de Paul Guillaume en 1934.

Une exposition importante permettant d’appréhender la relation entre deux hommes passionnés.
Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries
Paris 1er

Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand
Exposition jusqu’au 15 janvier 2024.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 7 Novembre 2023

Trois longues années ont été nécessaires au Musée National d’Art Moderne afin de réunir plus de 200 œuvres, certaines inédites car en collections privées, afin de nous offrir une nouvelle rétrospective de l’œuvre de l’exilé russe, naturalisé français, Nicolas de Staël (la dernière datait de 2003). En quinze ans, il produit 1100 peintures et tout autant de dessins.

Souvent présenté comme un beau visage, Nicolas de Staël, de son nom complet Nicolas Vladimirovitch Staël von Holstein, né en janvier 1914, est surtout un grand peintre de l’abstraction et de la figuration. Après la fin du régime tsariste en 1917, la mort de son père en 1921, puis sa mère en 1922, il est envoyé, avec ces deux sœurs Olga et Marina, à Bruxelles, chez Emmanuel Fricero qui les élèvera. C’est après avoir découvert les peintres hollandais aux Pays-Bas, que Nicolas de Staël s’inscrit à l’Académie des Beaux-arts de Saint-Gilles-Lez-Bruxelles ainsi qu’à l’Académie royale des Beaux-arts. Sa vie est une succession de souffrances, de luttes, de recherches et de découvertes, de réussites, notamment dans les dernières années de sa vie. Malgré les succès, son épouse et ses quatre enfants, Nicolas de Staël se suicide en se jetant du haut des remparts d’Antibes à l’âge de 41 ans (1955).

Pour cette rétrospective, les commissaires d’exposition ont choisi de revenir à l’essentiel : la peinture. A cela s’ajoutent certains aspects moins connus de de Staël : le dessin et les œuvres figuratives que l’on découvre dans les premières salles, notamment des portraits de femmes, des études de bateaux et Le Pont de Bercy, une huile sur toile totalement figurative datant de 1939.  Par la suite, l’abstraction prend le pas et le découpage des salles montre bien cette évolution et sa réflexion continue concernant la peinture. Si ses premières toiles sont difficiles, et que le spectateur doit se les approprier car elles sont souvent sombres, découpées, les dernières sont lumineuses, colorées. Celles-ci sont des paysages, des natures-mortes, et ces œuvres sont éblouissantes de beauté et de vie. Elles sont inspirées de ces nombreux voyages en Italie mais aussi de son installation dans le sud de la France.

Sa réussite tardive notamment avec son entrée dans les collections du Musée National d’Art Moderne de Paris, du MoMA de New York, ou bien la multiplication des expositions, le propulse comme une figure importante de la nouvelle génération des artistes peintres. Ses recherches et évolutions successives témoignent d’une quête picturale continue, d’une rare intensité, et d’une puissance toujours d’actualité aujourd’hui. A voir absolument.

L’exposition se poursuit jusqu’au 21 janvier 2024.
Musée National d’Art Moderne – 11 avenue du Président Wilson – Paris 16e

www.mam.paris.fr

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 27 Octobre 2023

 

Dès lors, la création picturale est son exutoire. Jacqueline Morandini est une peintre abstraite et pour se définir, évoque souvent son mentor, Solange Bertrand (1913 – 2011). Cette peintre – graveuse – sculpteure, dont quelques œuvres sont dans les collections des musées de Nice et d’Antibes, a été nommée chevalier des Arts et Lettres. Maître de l’abstraction géométrique, elle fut proche de Matisse et de Picasso, au point de les rencontrer régulièrement dans sa maison du sud de la France (années 50). Elle partageait ainsi des tranches de vie personnelle et artistique au point qu’ils l’influencèrent profondément dans son propre travail. Grâce à eux, elle a cassé son bagage académique et a suivi le crédo de Matisse :  la ligne, rien que la ligne ! Tout comme elle s’est librement inspirée de la période bleue de Picasso : elle a repris le bleu dans sa propre peinture. Sa vie a été son œuvre. Femme de caractère, femme au fort tempérament, elle a transmis à Jacqueline son goût du travail acharné pour parvenir à ce qu’elle voulait construire et transmettre.

C’est ce qu’a retenu Jacqueline Morandini : ne rien lâcher et travailler encore et encore afin d’arriver à la pureté de l’œuvre. Elle a aussi retenu que le concept permet la construction d’une peinture, qu’il est vital de trouver l’idée de base. La progression est ainsi constante, sans échecs. L’idée met un certain temps à germer, puis à être transcrite sur la toile. Ainsi la construction mentale passe par l’écrit puis par le pinceau pour s’exprimer. Tous les outils de l’homme sont utilisés : la pensée, le toucher, l’écrit, le mouvement.

From then on, painting has been her outlet. Jacqueline Morandini is an abstract painter and, to define herself, often refers to her mentor, Solange Bertrand (1913 - 2011). This painter-engraver-sculptor, some of whose works are in the collections of the Nice and Antibes museums, has been awarded the Chevalier des Arts et Lettres. A master of geometric abstraction, she was close to Matisse and Picasso, to the point of meeting them regularly at her home in the South of France (1950s). In this way, she shared slices of her personal and artistic life to such an extent that they had a profound influence on her own work. Thanks to them, she broke with her academic baggage and followed Matisse's credo: the line, nothing but the line! Just as she was freely inspired by Picasso's blue period: she took up blue in her own painting. Her life was her work. A woman of strong character and temperament, she instilled in Jacqueline a taste for hard work to achieve what she wanted to build and pass on.

This was Jacqueline Morandini's lesson: never give up and work again and again to achieve the purity of the work. She has also learned that the concept is the building block of a painting, that it is vital to find the basic idea. Progress is thus constant, with no setbacks. It takes time for the idea to germinate, then to be transcribed onto canvas. In this way, mental construction is expressed through the written word, then the paintbrush. All human tools are used: thought, touch, writing and movement.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #I AM Magazine

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