Publié le 8 Avril 2023

Même si Scott s’est détaché de ces maîtres, son sculpteur préféré et auquel il fait régulièrement référence, est le roumain Constantin Brancusi (I AM Magazine lui a consacré un article de fond dans son édition n°2). Mais Scott avoue aussi un intérêt stylistique pour les créations datant de plus loin dans le temps : les idoles cycladiques. Elles sont apparues vers 4500 ans avant JC. On distingue trois phases dont les représentatives sont

  • le cycladique ancien I où les figurines sont schématisées et en forme dit de violon
  • le cycladique ancien II où les figurines ont la tête un peu inclinée en arrière et les bras croisés pour une partie ou de type dit spedos où seule la tête est représentée (tête très épurée avec un nez de forme triangulaire).

Cette épuration des lignes et des courbes se retrouvent dans l’œuvre de Scott. Par exemple Cetacean et  Cycladic head, exposées au salon des Indépendants au Grand Palais (Mars 2020) : on devine la queue d’une baleine très facilement sans que l’animal soit présenté dans son intégralité, ou bien un visage très stylisé dont le nez est présenté par une arête. La suggestion plutôt que la représentation figurative.

Scott apprécie également l’œuvre de Rodin, de Degas, d’Arp ou d’Archipenko dont certaines œuvres sont toutes aussi stylisées que les idoles cycladiques. C’est d’ailleurs la ligne qui inspire Scott, notamment les lignes de son épouse Cynthia, sa muse et sa partenaire comme il aime à la définir. Cynthia est danseuse moderne et est son plus précieux modèle depuis 1985. Il a su capter la grâce et la fluidité de ses mouvements, et ainsi réaliser une série intitulée Human Landscape. Il a retranscrit les mouvements, les courbes, l’essentiel d’un instant dans des œuvres telles que Reclining Venus (Penseur), The Pod ou bien encore dans Rayon de Lumière. Ici, simplicité, épuration suggestion sont les maîtres mots pour qualifier son œuvre, qui par certains côtés rappellent les visages improbables d’André Derouin.

Scott Kling's educational background includes the Cincinnati Art Academy, Walter Driesbach Studio, Sarah Laurence College, and the Arts Student League in New York, where he still studies today. To perfect his mastery, he joined two artist residencies, both in Pietrasanta, Italy: Studio La Polveriera and Penalta Hamlet Studio. At the same time, and thanks to Grace Knowlton, sculptor and photographer, he set up a studio in the grounds of her house in Snedens Landing. Following the death of this artist, his studio moved to Tappan (NY State).

Even though Scott Kling has detached himself from these masters, his favorite sculptor, and one to whom he regularly refers, is the Romanian Constantin Brancusi (I AM Magazine devoted a feature article to him in its issue #2). But he also admits to a stylistic interest in creations dating further back in time: the Cycladic idols. They appeared around 4500 years BC. Three phases can be distinguished, the most representative of which are : 

- the ancient Cycladic I where the figurines are schematized and, in the shape, said of violin
- the ancient Cycladic II where the figurines have the head a little inclined backwards and the arms crossed for a part or of type known as spedos where only the head is represented (very purified head with a nose of triangular form).

This purity of lines and curves can be found in the work of Scott Kling. For example, Cetacean and Cycladic head, exhibited at the Salon des Indépendants at the Grand Palais (March 2020): one can easily guess the tail of a whale without the animal being presented in its entirety, or a very stylized face whose nose is presented by a ridge. The suggestion rather than the figurative representation.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #I AM Magazine

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Publié le 7 Avril 2023

Gorfi, acteur et témoin

Philippe a pour thèmes favoris le paysage et les instantanés de la vie de tous les jours, que cela soit par l’émotion ressentie ou par la seule volonté d’aborder un sujet sociétal, philosophique ou politique. Si l’on prend l’exemple de l’Anniversaire, c’est toute la tristesse d’un enfant ignoré par ses parents le jour de la célébration de sa naissance, tant sont-ils préoccupés par leurs téléphones et métiers. Philippe évoque ainsi l’absence de communication malgré tous les outils existants depuis plus d’une quinzaine d’années.

Il trouve son inspiration chez Monet et Canaletto notamment pour leur génie créatif mais aussi pour leur approche de la couleur et du rendu de la lumière dans leurs toiles. On est ici face à deux tempéraments et deux artistes opposés dans leurs expressions. Les œuvres de Canaletto, peintre du XVIIIe siècle italien, sont marquées du sceau de la rigueur géométrique de la perspective avec un jeu d’ombres et de lumières marqué, auquel s’associe la vie trépidante sur les eaux du Grand Canal à Venise. Il choisissait très précisément la lumière, le moment de la journée, et l’atmosphère qu’il souhaitait distiller dans sa peinture. De l’autre le maître des nymphéas et de l’impressionnisme, Claude Monet, qui propose parfois une variation autour d’un même thème : la Cathédrale de Rouen, Etretat, les Meules. Tout n’est qu’étude de la lumière et de son impact sur les lieux, les objets. Ainsi les paysages tels que Toscana ou Rêve de Nature sont lumineux, très colorés et emplis de joie. Tout l’été est présent dans ces œuvres. Idem pour la Rivière bleue : le bleu intense de cette petite rivière vous invite au plongeon et vous propose de vous laisser porter au-delà du tableau. Les paysages sont clichés mémoriels, des instantanés figés dans l’esprit et ils sont le reflet des émotions de l’artiste.

Philippe is also inspired by the primitive arts: African art and Amerindian art, particularly in the form of these characters and their outfits. We find this inspiration in Fashion Week with women wearing very colorful dresses and outfits, with elaborate hats. There is also this idea of a checkerboard integrated into the fabrics of the African outfits, but the palette is now limited to those of the Italian Harlequin character with a dominant of red, green, black, yellow. Philippe explains that he limits his color palette to primary colors. Why this Italian inspiration? Undoubtedly because the Harlequin character is the symbol of fickleness and human failings. He is also the instrument of man's reflection, and he pushes him to think about the society in which he evolves. Paintings such as Slow Death, from the Venice series, or Social Life reflect a society disconnected from reality on the one hand (the characters have their heads in their phones, a bit like in L’anniversaire) and environmental damage on the other hand (Venice and the pollution of cruise ships, the acidity of the water which attacks the foundations of ancient palaces).

For his sculptures, Philippe gives free rein to his personal experiences which result in semi-figurative creations. He opts for recycling and thus gives a second life to wood, metal, and cement. He explains that these materials, by their form and their nature, give him the possibility of creating characters, which despite the defects of their supports, can take life. And as for these paintings, he uses primary colors as a reflection of these emotions. The drawing is geometric, no doubt, as he points out, the legacy of his Cartesian scientific training. But the need to express his vision, his feelings about the world around him, about the threats that weigh on him, allow him to create luminous, spiritual, sincere works. No doubt a way to soothe his fears.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 7 Avril 2023

La Société académique Arts Sciences Lettres a pour vocation de reconnaître et de promouvoir les femmes et les hommes qui, par leur travail, participent au rayonnement de la culture dans les domaines artistiques, littéraires et scientifiques.

Pour cela, l'association dispose d'un réseau important de délégués, tant en France qu'à l'étranger, et diff use auprès de ses sociétaires une revue semestrielle : Rayonnement. Elle est ainsi présente dans 22 pays, répartis sur les cinq continents. Parmi les récipiendaires figurent la reine Élisabeth de Belgique, la reine Sirikit Kitiyakara de Thaïlande, des prix Nobel : Albert Schweitzer, Jean-Marie Lehn, Pierre Curie et Marie Curie ; des musiciens : Yehudi Menuhin, Francis Lemarque, Francis Lopez ; des académiciens : Jules Romains, André Maurois, Cole! e, Marcel Pagnol, Henri Troyat ; des explorateurs comme Jacques Yves Cousteau ; des peintres comme Philippe Lejeune ; des sculpteurs comme Maurice Prost; des scientifiques : Louis de Broglie, Louis Leprince-Ringuet, Louis Lumière, Jean Clottes, Jean-Louis Etienne ; des hommes et des femmes de lettres : Jean-Louis Vallas, Simone Veil.

Chaque année, au cours d'une cérémonie organisée dans établissement parisien de prestige, Arts Sciences Lettres décerne des médailles sur décision de sa commission supérieure des récompenses, à la suite des dossiers de candidatures établis et présentés conformément au règlement. La liste des récipiendaires est arrêtée une fois par an selon les modalités fixées sur le formulaire des récompenses.

En tant que déléguée, je sélectionne et présente les dossiers à la haute commission des récompenses pour le Canada, la Slovénie et les Alpes-Maritimes. La prochaine cérémonie se tiendra le 4 novembre à l'Intercontinental Opéra - Paris. Si vous présenter votre candidature, je vous invite à m'adresser un courriel à facec.international@orange.fr.

Prochaine commission des récompenses Société Académique Arts-Sciences-Lettres

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Rédigé par Bénédicte Lecat

Publié dans #Récompenses

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Publié le 7 Avril 2023

Dans le cadre de nos expositions, notre première manifestation de l’année sera le salon Art Capital au Grand Palais Ephémère, face à la Tour Eiffel. Il s'est tenu du 15 au 19 février.

Nous avons proposé une sélections d’œuvres réalisées par des artistes peintres féminines nord-américaines. Pour la première fois, les photographes américaines, Dawn Watson et Pamela Takiff (Focus N°13) ont présenté les œuvres retenues par la Nationale des Beaux-arts en septembre dernier. Black Star et Land Ends, issues de la série Message for GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment), sont inspirées par les derniers travaux de la NASA : il s’agit d’un système de satellites relayant des données permettant de transformer notre compréhension du système terrestre. Grâce à ces images, Dawn nous offre une réalité inversée présente mais pas encore vue : le ciel devient le sol, le sable un glacier, le reflet une galaxie, les espèces végétales envahissantes des délices de dentelle. Pour Pamela, je vous invite à lire le focus qui lui est consacré (vous pouvez passer par la section contact pour recevoir plus d'informations).

A leurs côtés, la peintre également américaine, Suzanne Anan, ancienne membre de la délégation américaine (SNBA 2013), récipiendaire d’une médaille d’argent (ASL 2014) nous invite à entrer dans un univers où se mêlent différentes cultures. Ainsi Legend est inspirée d’une histoire japonaise concernant la vanité et la volonté pour la jeune femme drapée de rouge, à ne jamais perdre sa beauté. La dernière artiste américaine a été la gagnante d’un prix de soutien donné par l’ADAGP, Lynette Shaw, qui nous a offert une œuvre totalement inédite. Deux canadiennes ont complété ce quatuor, Sarah Garside et Lynn Dooly-Marek dont l’œuvre intitulée Lady with a headdress est un subtil mélange de techniques : collage, peinture.

Mais il nous fallait deux hommes pour compléter ce groupe exclusivement féminin, et c’est Scott Kling, le frère de Pamela, qui nous a rejoint avec Venus, un petit bronze, inspiré par son épouse danseuse, une pièce toute en ligne, en courbe, ou l’essentiel est évoqué et Norman Galinsky, avec Cosmic Cluster, une œuvre inspirée de sa formation en science et son profond intérêt pour la méditation et la guérison énergétique. 

Retour sur le salon des Indépendants - Grand Palais Ephémère 2023Retour sur le salon des Indépendants - Grand Palais Ephémère 2023
Retour sur le salon des Indépendants - Grand Palais Ephémère 2023Retour sur le salon des Indépendants - Grand Palais Ephémère 2023

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Rédigé par Bénédicte Lecat

Publié dans #Facec en exposition

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Publié le 6 Avril 2023

Le cinéma, ou 7e art, a aussi permis la naissance et la multiplication des séries télévisées. Malgré Series Mania, et la COVID, Canneseries poursuit son chemin avec succès. Du 14 au 19 avril, la sixième édition aura lieu.

Lors de la conférence de presse, Jean-Michel Arnaud, conseiller municipal délégué à la culture et président de la SEMEC (Palais des Festivals) a tenu à rappeler que ce festival est né il y a dix ans et tenait à cœur du maire. Il est à voir comme un complément au festival international du film, surtout depuis la multiplication des plateformes durant la période COVID où les actrices et acteurs, surtout les américains, basculent de l’un à l’autre sans à priori.

Alban Lewi, directeur artistique, a souligné la qualité, la quantité et la sélection pointue de cette nouvelle saison. Année 1, 150 séries avaient été proposées, avec notamment les deux premiers épisodes de l’ultime saison de Versailles en cérémonie d’ouverture. Cette année, c’est le double (300 séries) : 160 séries longues dont 10 ont été retenues, 70 séries courtes dont 10 ont été sélectionnées, ainsi que 6 séries documentaires.

Plusieurs avant-premières ont été proposées comme A small Light (disponible sur la plateforme Disney+), Cannes Confidential (avec le comédien anglais Jamie Bamber), Silo (avec Rebecca Ferguson, création Apple TV), B.R.I. (création Canal+), Liaison Fatale (avec Joshua Jackson, ou la réinterprétation du film de 1987 avec Glenn Close et Michael Douglas), ces trois dernières hors compétition.

Il faut souligner que les séries longues viennent de France (Tapie, pour Netflix avec Laurent Lafitte dans le rôle-titre), d’Afrique du Sud (Spinners), du Danemark (Prisoner), de Norvège (Power Play), des Etats Unis avec une revisite du film de Cronenberg, Faux-Semblants, avec Rachel Weisz, d’Israël avec deux séries proposées, Corduroy et Carthago, des Pays-Bas (Childhood dreams où l’histoire d’une famille sur 50 ans), du Canada (Bon matin Chuck) et de Corée (Bargain). 

Idem pour les séries courtes et documentaires : Australie, Irlande, Allemagne, Canada, Argentine, Belgique, Suède, France et Espagne. Enfin trois récompenses seront remises : Joey Soloway recevra, pour son engagement en faveur de la communauté LGBT+, le prix de l’engagement Kobini, Morfydd Clark, la Galadriel guerrière de la série Amazon Prime Les Anneaux de pouvoir, le prix Madame Figaro, et enfin, Buffy ou plutôt Sarah Michelle Gellar, sera récompensée par l’Icon Award. Elle succède ainsi à Gillian Anderson (Y-Files ou The Fall), Judith Light (Madame est Servie ou Ugly Betty), Connie Britton ( Nashville ou 9-1-1), ou bien encore Dame Diana Rigg (Chapeau Melon et Bottes de cuir ou Game of Thrones).

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #Séries

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Publié le 6 Avril 2023

Doris Bouffard, Je sculpte donc je suis 

Ses pierres de prédilection sont le marbre, le calcaire de Montréal, et l’albâtre. Comme plusieurs membres de l’atelier SKULPT 303 créé par Jacques Corbeil et Suzanne Cloutier, Doris se fournit à Montréal, aux Etats Unis et en Italie. Elle trouve dans la taille et dans la pierre, plus de satisfactions : “la pierre est une matière vivante“. Ce travail à la main permet un contact plus intime avec la matière. Et Doris d’expliquer que chaque pierre ne se sculpte pas de la même façon. Ce sont elles qui imposent leur rythme, leurs âmes sont différentes et transmettent une énergie distincte selon leur dureté.

Le plus souvent, Doris choisit une pierre brute, qui, déjà par sa forme, est une source d’inspiration. Ensuite, quelques lignes sont dessinées et s’impose alors le sujet. Parfois la découverte d’une veine, d’une fissure, voir d’un fossile lui permet de trouver un équilibre entre surfaces polies et surfaces brutes. Elle écoute la matière lui parler, et s’instaure alors un dialogue méditatif entre la pierre et elle. Les mêmes gestes se répètent, encore et encore, afin de faire naître la sculpture, puis tout s’arrête, l’œuvre apparaît. Plus besoin de continuer, le visage ou le corps est né. Aujourd’hui, afin d’ajouter une mouvement complémentaire, de permettre à l’œuvre d’exister autrement, dans une autre dimension, Doris ajoute des éléments métalliques.

Most often, Doris chooses a rough stone, which, already by its shape, is a source of inspiration. Then, a few lines are drawn, and the subject is imposed. Sometimes the discovery of a vein, a crack, or even a fossil allows her to find a balance between polished and rough surfaces. She listens to the material speak to her, and a meditative dialogue between the stone and herself is established. The same gestures are repeated, again and again, to give birth to the sculpture, then everything stops, the work appears. No need to continue, the face or the body is born. Today, to add a complementary movement, to allow the work to exist differently, in another dimension, Doris adds metallic elements.

During her participation in the independent art fair (Art capital 2020), Doris brought a bronze piece called Tenderness: a perfectly smooth portrait of a child with a somewhat wrinkled hand resting on it. The audience hovered around this piece, intrigued by this double aspect finished/not finished, as the children said. This intriguing double face created a dialogue between the artist and the audience. Doris' goal was to get the viewer to look beyond the work, to read between the lines, to discover something more than just the fine lines or wrinkles of a hand. This broken aspect is intricately linked to human life: here, like a mother's hand resting lovingly on her child's face, the wrinkles mark the stigma of a life. From then on, these scars will be interpreted differently by one or the other.

 

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Rédigé par Bénédicte LECAT

Publié dans #I AM Magazine

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Publié le 5 Avril 2023

Zdravko Luketic, le foi en le divin

Les premières œuvres de Zdravko sont figuratives et d’une belle composition. Ces paysages sont à la fois oniriques, immatériels et spirituels et le critique d’art Mario Berdič évoque même une réalité mystique idéalisée.  Zdravko aime la couleur, ce que l’on retrouve dans toutes ces toiles, les ombres et la lumière. La toile blanche est un champ d’exploration, elle évoque des sentiments d’excitation et d’énergie. Ses sources d’inspiration sont le français Paul Gauguin et le néerlandais Vincent Van Gogh. D’ailleurs à l’image de ce dernier, il signe ces peintures de son simple nom. Comme ces deux maîtres, il éprouve le mystère du paysage : Observer un paysage et mon étincelle intérieure vibre, un peu comme un scientifique criant Euréka. Il aime également les pré impressionnistes de l’Ecole de Barbizon pour la lumière de l’aurore et de la période si particulière entre chien et loup.

Zdravko's early works are figurative and beautifully composed. These landscapes are at once dreamlike, immaterial, and spiritual, and the art critic Mario Berdič even evokes an idealized mystical reality.  Zdravko loves color, what is found in all these canvases, shadows and light. The white canvas is a field of exploration, it evokes feelings of excitement and energy. His sources of inspiration are the French Paul Gauguin and the Dutch Vincent Van Gogh. Like Vincent Van Gogh, he signs these paintings with his simple name. Like these two masters, he experiences the mystery of landscape: Observing a landscape and my inner spark vibrates, a bit like a scientist shouting Eureka. He also likes the pre-impressionists of the Barbizon School for the light of dawn and the so particular period between dog and wolf.

Zdravko also paints a series of female nudes and mother to child that he exhibits in the premises of the General Hospital of Maribor. This cycle on motherhood is closely related to divine, universal and omnipresent love, evoking his childhood but also his own parenthood. The public is won over by this novelty, but he will no longer work on this subject, one of his regrets as a painter.

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 4 Avril 2023

Pamela Mc Dermott, la passion de l'abstraction

Afin de parfaire son éducation artistique, Pamela suit des cours de dessin et de design à l’Université Ryerson, ainsi que l’enseignement de nombreux professeurs dans divers ateliers plus techniques. Il faut signaler que la créativité a toujours existé dans sa famille : son cousin est architecte, sa belle-sœur est auteure de vitraux sur mesure et surtout, son grand-père est le créateur de la première perceuse à trépanation du cerveau avec Sir Wilder Penfield. Ses missions ne lui prenant pas la totalité de son temps, Pamela peut laisser son cerveau, ce muscle créatif agité tel qu’elle le décrit, prendre le pouvoir et la plonger dans l’abstraction et l’expérimentation.

Pour Pamela, l’abstraction est un champs d’expression difficile mais plus réfléchi. Les formes s’imbriquent, les couleurs se superposent et expriment ses pensées les plus intimes, mais aussi ses visions, ses réflexions. En effet, malgré sa formation classique en figuration et dessin architectural, Pamela trouve l’abstraction plus gratifiante car elle lui impose un défi, un puzzle à résoudre. La toile est alors la finalisation de son introspection (CF Etude en rouge ou Swing).

In order to further her artistic education, Pamela took drawing and design courses at Ryerson University, as well as teaching numerous teachers in various more technical workshops. It should be noted that creativity has always existed in her family: her cousin is an architect, her sister-in-law is an author of custom-made stained glass and most importantly, her grandfather is the creator of the first brain trepanning drill with Sir Wilder Penfield. Since her missions don't take up all her time, Pamela can let her brain, that restless creative muscle as she describes it, take over and plunge her into abstraction and experimentation.

For Pamela, abstraction is a difficult but more reflective field of expression. Shapes are intertwined, colors are superimposed and express her most intimate thoughts, but also her visions, her reflections. Indeed, despite her classical training in figurative and architectural drawing, Pamela finds abstraction more rewarding because it imposes a challenge, a puzzle to solve. The canvas is then the finalization of her introspection (CF Study in Reds or Swing).

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Rédigé par Bénédicte LECAT

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Publié le 3 Avril 2023

Audrey Traini au pays des merveilles

Mais attention, ces histoires ont été édulcorées. En effet, après plusieurs années de recherches, Audrey a pu constater que ces contes étaient destinés aux adultes, parce que violents et érotiques. Ils étaient racontés aux rois, reines et leurs cours afin de les distraire, et n’avaient aucune morale à retenir. Chaque peinture présente pour l’essentiel d’entre-elle, des instants importants de l’histoire évoquée : la femme de Barbe bleue, trousseau de clé en main, faisant fi des recommandations de son époux et s’apprêtant à découvrir le secret qu’il cache derrière une porte verrouillée. Il n’y a jamais de violence physique ni de trace ensanglantée, juste un soupçon d’érotisme à travers une poitrine dénudée pour tous les personnages féminins.

Audrey pousse la précision dans les moindres détails et tout y passe : architecture, décor, coiffure, bijou. Ces études approfondies des livres, nombreux et différents dans leur narrateur et pays d’origine, lui permettent de mieux appréhender ces personnages. Celui qui me paraît le plus fouillé, le plus détaillé, est le Chapelier fou. Ce personnage, issu d’Alice au pays des merveilles, a pour modèle le journaliste Jeff Mahoney : mêmes chevelure hirsute et sourcils broussailleux se retrouvent dans le portrait de la série intitulée “Alice“. Quatre tableaux composent cette série : la Reine rouge, le Thé de 5h, Alice et le Chapelier fou. Ce dernier porte une chemise à jabot, une redingote et un chapeau haut de forme faisant de lui un homme d’une rare élégance.  Si l’on prend le temps d’examiner cette peinture, on constate que des épingles à chapeau se terminant par des boutons de différentes formes, couleurs et modèles, et des cartes de jeu sont plantées dans le haut de forme. Il a également une montre à gousset rappelant le lapin blanc et la théière de la « cérémonie » du thé à laquelle participe Alice. Le tout est peint sur un fond bleu nuit duquel se détachent des éléments rappelant le conte, et notamment la Reine rouge évoquée par des feuilles rouges en forme de cœur. Son pendant féminin, Alice, présentée sur le même fond bleu et noir, tient également une tasse pour le thé, sa chevelure est parsemée de petits pétales rouge en forme de cœur.

Indeed, after several years of research, Audrey found that these stories were intended for adults, because they are violent and erotic. They were told to kings, queens and their courts in order to entertain them, and had morals to be remembered. Each painting presents, for the most part, important moments of the story evoked: Bluebeard's wife, key-chain in hand, ignoring her husband's recommendations and getting ready to discover the secret he hides behind a locked door. There is never any physical violence or bloody traces, just a hint of eroticism through a bare chest for all the female characters.

Audrey pushes precision down to the smallest detail and everything goes through it: architecture, decor, hairstyle, jewellery. These in-depth studies of the books, which are numerous and different in their narrator and country of origin, allow her to better understand these characters. The one that seems to me to be the most thorough, the most detailed, is the Mad Hatter. This character, from Alice in Wonderland, is modelled on the journalist Jeff Mahoney: the same shaggy hair and bushy eyebrows can be found in the portrait of the series entitled "Alice". Four paintings make up this series: The Red Queen, The Tea Party, Alice and the Mad Hatter. The latter wears a frilled shirt, a frock coat and a top hat making him a gentleman of rare elegance. If one takes the time to examine this painting, one can see that hat pins ending in beads of different shapes, colours and patterns, and hat size cards are planted in the top hat. He also wears a pocket watch reminiscent of the white rabbit and the teapot from the tea "ceremony" in which Alice participates, his tea pot pours into her cup when placed side by by. The whole thing is painted on a midnight blue background from which elements reminiscent of the tale stand out, notably the red Queen evoked by red heart-shaped leaves. Her feminine counterpart, Alice, presented on the same blue and black background, also holds a tea cup, her hair is strewn with small red roses and tiny petals.

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Publié le 2 Avril 2023

Christine Théry Demore, la femme en état d'art

Christine propose, à travers sa peinture, une femme sûre d’elle, ultra féminine, sans vulgarité, aux sourires éclatants. Etrangement, Christine débute une toile sans savoir où celle-ci va la mener. Elle fait son dessin, et laisse ses mains aller au gré de leurs envies. Elle a bien sûr une idée de ce qu’elle veut peindre mais elle ne sait pas comment elle va y arriver. Elle s’installe dans son atelier, mets de la musique douce, allume des bougies et laisse la transe prendre corps. Il faut comprendre que suite au décès de son fils, la spiritualité lui a permis de progresser mais aussi de l’apaiser et de laisser venir à elle ces femmes gaies, enjouées, et colorées : je pense que c’est un autre moi qui peint. La peinture lui permet de travailler un peu comme un acteur qui s’approprie un rôle : ceux-ci peuvent être si forts, qu’ils ont besoin d’un temps de repos de leur âme et de leur intellect, pour se retrouver leur être conscient.

Christine proposes, through her painting, a self-confident woman, ultra feminine, without vulgarity, with
bright smiles. Strangely, Christine starts a painting without knowing where it will lead her. She makes her
drawing, and lets her hands go according to their desires. Of course she has an idea of what she wants
to paint but she doesn’t know how she will get there. She settles down in her studio, puts on soft music,
lights candles and lets the trance take shape. You have to understand that after the death of her son, spiri-
tuality has allowed her to progress but also to calm her down and let these cheerful, playful, and colourful
women come to her: “I think it’s another me who paints”.

 

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